Lors du conseil municipal du 15 février 2018, les élus ont débattu des orientations budgétaires pour l’année 2018.
L’équipe Agir Ensemble pour Beauchamp a présenté de façon transparente
ses ambitions pour insuffler une nouvelle dynamique au territoire en
redonnant aux agents la fierté de travailler pour un service public
local de qualité à l’écoute des attentes des administrés. Elle est
parfaitement consciente que le contexte financier reste contraint et que
les années à venir vont être difficiles à gérer car de nombreuses
pressions externes persistent (désengagement progressif de l’Etat,
épuisement des fonds de concours de la communauté d’agglomération…). Ce à
quoi il faut ajouter le lourd passif beauchampois, notamment en ce qui
concerne la dette de 32 millions d’euros qui privera la commune de toute
capacité d’emprunt pendant les 20 prochaines années.
Dans ce cadre, les principales orientations fixées pour 2018 par l’équipe municipale sont les suivantes :
• Finances : respect d’un principe de responsabilité avec un maintien
de la capacité d’autofinancement, l’intégration des contraintes
extérieures et la stabilisation de la masse salariale,
• Urbanisme
et patrimoine communal : priorité aux enjeux essentiels avec le
renforcement du service urbanisme, le lancement d’une étude urbaine et
la révision du PLU tout en améliorant la performance énergétique de nos
bâtiments et en réalisant les mises en conformité avec les normes
d’accessibilité,
• Education : des écoles aux moyens renforcés pour
notre jeunesse avec l’équipement en tableaux numériques interactifs de
toutes les classes élémentaires, la rénovation du matériel du restaurant
municipal et le renforcement des offres de séjour à destination des
enfants,
• Sécurité : renforcement de l’équipe et maintien de la police intercommunale de soirée et de nuit,
• Vie locale : renforcer les liens et le vivre ensemble vers tous les publics (familles, séniors, associations,..) ,
• Administration locale : modernisation des outils pour une gestion plus efficace.
Au terme de cette présentation, l’opposition a pu obtenir des précisions sur
– la rénovation des éclairages intérieurs des bâtiments par LED,
– les changements de chaudière envisagés,
– la facturation de la Police Municipale mutualisée,
– le recrutement de 2 assistantes maternelles pour maintenir le nombre de places,
– la création d’une biberonnerie,
– la mise en place de mini-séjours pour la tranche d’âge 6-12 ans,
– l’optimisation des recettes de l’Ecole de Musique,
– le remplacement de départ d’agents,
– la subvention du CCAS.
Concernant les rénovations de voirie prévues, elles seront présentées
lors du conseil municipal du 05 avril. D’ici là, il sera également
présenté l’évolution de la répartition du taux d’encadrement pour
accueillir des enfants dès 10 semaines en crèche collective.
Hormis le point ci-après, l’opposition n’a formulé aucune réserve sur les orientations proposées.
Nicolas MANAC’H, maire-adjoint aux finances a présenté l’impact du
transfert de la compétence assainissement à la Communauté
d’Agglomération Val Parisis (CAVP). Cette compétence comprend un volet
eaux usées et un volet eaux pluviales, qui a une incidence fiscale pour
la commune. En effet, le service public des eaux pluviales étant
partiellement assuré par le syndicat intercommunal SIARE, ce dernier
levait directement l’impôt auprès des contribuables de la commune. Mais
la substitution au sein du syndicat de la commune par la CAVP lui fait
perdre la possibilité juridique de collecter l’impôt. La CAVP lui verse
donc directement la ressource nécessaire et la déduit du montant de
l’attribution de compensation versée à la commune.
Pour la commune
c’est donc une perte sèche de 233 994 € (montant fiscalisé en 2017 par
le SIARE). Il a donc été proposé de reporter la baisse des taux du SIARE
en 2018 sur les taux communaux, ce qui sera neutre pour le contribuable
et permettra à la commune de faire face à ses obligations. Le taux
devrait donc augmenter sur la colonne ‘commune’ de la feuille d’impôts,
et baisser d’autant sur la colonne ‘syndicats de communes’. Notre ville
reversant directement cette fiscalité, nous ne servons donc que
d’intermédiaire.
Lors de ce débat, Francine OCCIS a clairement
indiqué qu’elle comprenait que les impôts n’augmentaient pas et qu’il
s’agissait d’un transfert de taxe entre colonnes comme elle l’avait
travaillé courant 2017. Cela n’impactera pas le porte-monnaie des
Beauchampois.
A l’ancienne équipe qui se félicitait d’avoir bien
travaillé et bien rempli les caisses, il a été rappelé que ce ne
pouvait être son seul bilan. Le poids de la dette reste important avec
l’augmentation qu’elle a connue en 2015. De nombreux investissements
prévus en 2017 n’ont pas été réalisés ce qui explique l’excédent en fin
d’exercice, mais nécessite de les réactiver dès cette année.